Date de sortie : Février 2020
Durée : 50 minutes
Un film de : Emmanuelle DANESI
Avec : Flora, Nicolas, Oumy, Williny, Sarah, Marthe, Françoise
Images : Raphaël MULARD
Montage Images : Mathilde DE BRANCION
Ingénieur du son : Giovanni PARIS
Création sonore : Gilles SIVILOTTO
SYNOPSIS
Le film Transmission(s) est un moyen-métrage réalisé en 2020 à Vitry-sur-Seine, en banlieue parisienne, où s’est déroulé en 2002 le premier crime sexiste reconnu en tant que tel par la justice française. Sur ce territoire où le drame a provoqué une rupture symbolique et géographique profonde, la rencontre entre des jeunes se projetant dans l’avenir et des vieilles dames curieuses de cette génération vient questionner leur rapport à l’espace public.
Cette rencontre est celle de Flora, de Williny, Nicolas ou d’Oumy nées dans cette ville au tournant du millénaire. De Marthe, de Françoise et de Sarah, qui y vivent depuis la première moitié du siècle dernier. De leurs luttes à chaque âge, des obstacles qui les confondent et de leurs désirs naît une réflexion commune : comment la ville est-elle vécue en tant que femme, d’un âge à l’autre ?
Au travers de leurs échanges dans les différents quartiers, la ville se révèle au spectateur dans toutes ses dimensions. Tour à tour labyrinthe et horizon, souvenirs et inconnu, mouvement ou inertie, danger ou liberté. Un espace où se transmet la mémoire de chaque personne, où s’entremêlent les âges.
L’identité individuelle et la mémoire collective se nourrissent de cette transmission intergénérationnelle de valeurs et de regards sur le monde. Ainsi, le film retrace l’expérience de ce passage de relais en prenant la forme d’une cartographie sensible de ces vies dans la ville. En émerge une parole chorale dont naissent des prises de conscience individuelles, moteur d’action pour la jeune génération, et l’optimisme de la vie dans une banlieue présentée par les médias plutôt comme une menace que comme un espoir.
PROJECTIONS-Débats
Depuis plusieurs années, l’équipe de Transmission(s) organise des projections-débat dans tout type de structures recevant du public (cinémas, écoles, centres socio-culturels…). Celles-ci sont réalisées autour de corpus thématiques, pensés pour des publics de tout âge, et du film Transmission(s). Leur objectif est de questionner les représentations féminines et masculines dans les œuvres et de contribuer ainsi à une éducation aux images et aux regards. Les projections-débat peuvent également être réalisées pour mettre en perspective le travail réalisé lors des ateliers.
court-métrage :
thérèse clerc,
figure du féminisme
Thérèse Clerc est l’une des grandes figures du féminisme militant. Lutte pour la légalisation de l’avortement, égalité des droits entre les hommes et les femmes ou encore luttes homosexuelles : elle s’est tenue à l’avant-garde de tous les combats de son époque. Fondatrice de la « Maison des Femmes », ouverte aux femmes victimes de violence, et de la Maison des Babayagas, habitat autogéré réservé aux femmes de plus de 60 ans, ses réalisations continuent à inspirer le mouvement féministe militant.
Aux prémices du projet Transmission(s), début 2016, un groupe d’adolescent·e·s de Vitry-sur-Seine ont réalisé un court-métrage documentaire dans lequel ils·elles interviewent Thérèse Clerc dans le cadre de la réalisation d’un film court. Un entretien passionnant avec une femme remarquable, porteuse d’une flamme toujours vive quelques mois avant son décès.
Ce film a été diffusé le 17 novembre 2017 aux 3 Cinés Robespierre à Vitry-sur-Seine à l’occasion du 40e anniversaire du Festival International de Films de Femmes. Sa projection était suivie du film Les vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz, réalisé en 2016, revenant sur les dernières semaines de sa vie.
AVEC
Images & prise de son : Awa, Fériel, Allan
Interview et questionnaire : Awa, Fatou, Laurent, Flora, Fériel, Allan
Une création collective sous la direction de : Emmanuelle, Arnaud, Sébastien
Sons additionnels : Niels
Images additionnelles : Arnaud
Montage : Mathilde
Mixage : Giovanni
Coordination : Anne-Sophie
Avec la participation tout au long de l’atelier de : Oumy, Nicolas, Williny, Khalifa, Sarah, Elisabeth, Marthe, Nicole, Geneviève, Flora, Raymonde, Awa, Moudjanti, Aakash, Eléna, Sana, Mathis.
Thérèse clerc
Membre du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) au tournant de mai 68, elle pratique des avortements clandestins gratuitement dans son appartement de Montreuil (Seine-Saint-Denis), où elle s’est installée au milieu des années 1970. Elle y fonde notamment la « Maison des femmes » ouverte aux femmes victimes de violence, en insertion ou réinsertion. Parallèlement, alors qu’elle doit s’occuper de sa mère grabataire, elle décide de fonder un lieu autogéré pour «vieillir ensemble en citoyens indépendants, libres et utiles». Cela mène à la création en 2012 de la « Maison des Babayagas », du nom des sorcières russes.